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Pourquoi les PDG d’internet refusent le high tech pour leurs enfants ?

Pourquoi les PDG d’internet refusent le high tech pour leurs enfants ?

À l’ère de la révolution digitale et du développement des technologies
numériques, les parents se trouvent parfois dépourvus face à ces
bouleversements sociétaux majeurs. Deux questions sous-jacentes se
posent : quelles pratiques numériques accepter et quelles pratiques
refuser pour ses enfants ? Certains patrons de sociétés hi-tech ont fait
leur choix.

Des patrons de sociétés de high-tech réticents

Les exemples de grands patrons interdisant à leurs enfants l’utilisation
des technologies numériques les plus récentes sont légion. On se
souvient par exemple que Steve Jobs, le célèbre créateur d’Apple,
refusait qua sa progéniture utilise certains de ses produits phares, en
premier lieu desquels l’Ipad. « A la maison, nous limitons l’utilisation des
gadgets technologiques. », déclarait-il ainsi courant 2010. Davantage
incités à lire des livres papier qu’à surfer sur des tablettes, les enfants
d’Evan Williams, le fondateur de Twitter, sont d’ailleurs soumis à un
même régime.
Si cette position prise par certaines icônes de la révolution numérique a
de quoi surprendre, elle prend racine dans une réflexion qui fait sens.

Nouvelles technologies : des conséquences qui inquiètent

Particulièrement malléable, le cerveau de l’enfant a la capacité de se
transformer à grande vitesse quand il est soumis à un environnement
nouveau. Ces grandes facultés d’adaptation posent la question du
rapport entretenus par les plus jeunes aux technologies numériques.

Les yeux constamment rivés à l’écran, les enfants prennent en effet le
risque de ne pas laisser leur cerveau récupérer normalement. Leurs
capacités de mémorisation et de concentration s’en trouvent ainsi
diminuées.
De très sérieuses études scientifiques avaient déjà montré que
l’exposition répétée à des écrans non-interactifs pouvait avoir des effets
négatifs : retard de langage, prise de poids, déficit d’attention, risque
d’adopter une attitude passive face au monde (rapport de l’Académie des
sciences, 2013).

Après 12 ans, la surexposition aux écrans peut en outre être à l’origine
d’une « pensée zapping », qui contribue à appauvrir les capacités de
synthèse personnelle et d’intériorité.

Les effets néfastes des ondes électromagnétiques sur la santé de
l’humain, notamment leur rôle dans l’apparition de certains cancers, ne
sont enfin aujourd’hui plus à démontrer.

Quelles pratiques adopter ?

Si les désagréments potentiels d’une utilisation extensive des
technologies numériques peuvent inquiéter, le tableau n’est cependant
pas si sombre. Les avancées technologiques peuvent en fait être très
utiles au développement sensori-moteur du jeune enfant ainsi qu’à
l’apprentissage du contrôle cognitif et du contrôle des émotions, que ces
dernières soient positives ou négatives.
Certains patrons de géants numériques l’ont d’ailleurs bien compris. Sans
interdire catégoriquement l’usage des technologies les plus récentes, ce
qui pourrait contribuer à désociabiliser leurs enfants, ils prônent
davantage la juste régulation. Certains ne tolèrent ainsi l’utilisation des
ordinateurs, smartphones et autres tablettes qu’une demi-heure par
semaine, d’autres simplement pendant le week-end. Le recours à
l’ordinateur pour les travaux scolaires et les activités créatives
(programmation, montage vidéo) est par ailleurs encouragé.

En éducation, tout n’est finalement qu’une question de compromis !

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